Libertés Numériques

Michael Hobbs (@rottenindenmark), consultant humanitaire, signe pour le New Republic (@tnr) une très longue tribune assez assassine de la philanthropie telle que l’Occident la pratique et la science la consacre. En évoquant les échecs de l'aide au développement, il nous parle aussi, entre les lignes, de la manière dont les nouvelles technologies, l'innovation et les startups, qui souhaitent tous changer le monde, échouent. Et c'est certainement avec ce filtre de lecture là que son billet prend tout son sens.

Michael Hobbs commence par revenir sur l’échec de PlayPump (que nous avions évoqué dans "Les limites des bonnes intentions, le design social n'est pas si simple"), ces pompes à eau pour l’Afrique que les enfants actionnaient en jouant. Un échec qui suit un sempiternel modèle : une idée nouvelle et excitante, un impact énorme à un endroit, un afflux de dollars, une expansion rapide qui se solde par un échec coûteux.

Une entreprise spécialisée dans les bitcoins vient de lancer une campagne de levée de fonds pour les victimes du typhon Rammasun, qui a frappé les Philippines mercredi matin. La société propose, via à un site web dédié à cette initiative, de faire un don directement grâce à la monnaie virtuelle, en scannant avec son smartphone le QR code présent sur la page web. Une fois les bitcoins récoltés, ils seront convertis en cash et redistribués à la croix rouge philippine et à la fondation humanitaire ABS-CBN. Certains voient dans cette opération un vaste plan de communication et restent sceptiques quant à l'arrivée des aides financières aux associations. Satoshi Citadel Industries, à l'origine de la manoeuvre, assure que des reçus seront édités à chaque versement de fonds pour pallier tout risque de détournement ou de corruption.