Amnistie sociale : fâcheuse coïncidence - Délinquance, justice et autres questions de société | KILUVU | Scoop.it

Le 27 février dernier, le Sénat adoptait de justesse une loi d’amnistie sociale déposée par le groupe communiste, républicain et citoyen afin que « ceux qui ont préféré l’indignation et la dignité à la résignation et à la peur ne soient pas condamnés de ce seul fait » (Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais). Un texte aussitôt attaqué par l’opposition (UMP et centristes) et le patronat, qui dénoncent d’une même voix « un chèque en blanc à la violence » d’après Eric Woerth, député UMP de l’Oise, « un appel à encourager la destruction et le cassage » selon la présidente du Medef, Laurence Parisot. C’est pourtant un texte a minima puisque plusieurs amendements socialistes ont singulièrement restreint la portée de la proposition de loi. Étrangement, des échauffourées ont opportunément éclaté quelques jours plus tard, entre des salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord et les forces de l'ordre près du siège du fabricant américain de pneumatiques à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine. Une fâcheuse coïncidence qui alimente le soupçon d’un dérapage prémédité, d’autant que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls a immédiatement condamné la « violence » des ouvriers de Goodyear et promis des poursuites judiciaires.

 

 


Via Alcofribas